Ouverture,
ressentis, rêves. Le géant de cœur a croisé mes songes. Sa grandeur dans le
sanctuaire de ma maison, dans mon refuge, dans mon temple. Peu de personnes en
franchissent le pas de la porte. Mon antre est le seul endroit au monde où je
me sens pleinement en sécurité. Exactement comme… Comme quand je suis dans ses
bras. Ma maison, au plein cœur de la Nature, est le cocon de mes pensées et de
mon intégrité. Mon inconscient a laissé entrer le géant de cœur, le plaçant au
pied de mon escalier. Il était là. Devant moi. J’étais quelques marches
au-dessus de lui, arrivant enfin à la hauteur de son visage. Ses yeux en face
des miens. Sa voix grave m’enveloppant dans une douce brume. Ses lèvres
appelant les miennes. J’ai répondu à cet appel. Ce baiser volé marqua son
visage d’une incrédulité qui me glaça le cœur. Ses yeux bleus écarquillés emplirent
mon âme d’angoisse et je pris la fuite. Je me retrouvai au fin fond de mon
jardin, persuadée que ce géant de cœur ne voudrait plus jamais entendre mon
prénom, ou ne serait-ce qu’apercevoir mon visage. Pourquoi étais-je parti ?
Cette réaction de surprise ne présageait ni bon ni mauvais, pourquoi donc
avais-je choisi de déguerpir ? Mon amour pour lui n’est pas à fuir. Je ne
peux pas ne pas assumer mes passions. Pas devant lui. Pas devant lui qui a tout
vu de moi. Qui a vu mes peurs, mes larmes, mes sourires et mes rires. Mon
inconscient me préviendrait-il de ne pas fuir ses incompréhensions ? Le
géant de cœur ne peut peut-être pas me voir pleinement pour le moment, mais le
fuir en reviendrait à le perdre pour toujours, sans jamais savoir si mon cœur pouvait
ou non s’entremêler au sien. Ces doutes ne font que renforcer mes sentiments.
Je l’aime du plus profond de mon âme et ça je n’ai plus le droit d’en douter.
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