dimanche 10 décembre 2017

Rêve

Ouverture, ressentis, rêves. Le géant de cœur a croisé mes songes. Sa grandeur dans le sanctuaire de ma maison, dans mon refuge, dans mon temple. Peu de personnes en franchissent le pas de la porte. Mon antre est le seul endroit au monde où je me sens pleinement en sécurité. Exactement comme… Comme quand je suis dans ses bras. Ma maison, au plein cœur de la Nature, est le cocon de mes pensées et de mon intégrité. Mon inconscient a laissé entrer le géant de cœur, le plaçant au pied de mon escalier. Il était là. Devant moi. J’étais quelques marches au-dessus de lui, arrivant enfin à la hauteur de son visage. Ses yeux en face des miens. Sa voix grave m’enveloppant dans une douce brume. Ses lèvres appelant les miennes. J’ai répondu à cet appel. Ce baiser volé marqua son visage d’une incrédulité qui me glaça le cœur. Ses yeux bleus écarquillés emplirent mon âme d’angoisse et je pris la fuite. Je me retrouvai au fin fond de mon jardin, persuadée que ce géant de cœur ne voudrait plus jamais entendre mon prénom, ou ne serait-ce qu’apercevoir mon visage. Pourquoi étais-je parti ? Cette réaction de surprise ne présageait ni bon ni mauvais, pourquoi donc avais-je choisi de déguerpir ? Mon amour pour lui n’est pas à fuir. Je ne peux pas ne pas assumer mes passions. Pas devant lui. Pas devant lui qui a tout vu de moi. Qui a vu mes peurs, mes larmes, mes sourires et mes rires. Mon inconscient me préviendrait-il de ne pas fuir ses incompréhensions ? Le géant de cœur ne peut peut-être pas me voir pleinement pour le moment, mais le fuir en reviendrait à le perdre pour toujours, sans jamais savoir si mon cœur pouvait ou non s’entremêler au sien. Ces doutes ne font que renforcer mes sentiments. Je l’aime du plus profond de mon âme et ça je n’ai plus le droit d’en douter.

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