Silhouette
translucide du géant de cœur, je te regarde de loin, je me demande,
je m’interroge, je réfléchis. Je chéris ces moments maudits et
magiques, tordre mes boyaux de désir et de bonheur, je cherche dans
un regard imaginaire le retour de mes passions. Ces musiques dans mon
esprit, répétées, inlassables, poésie chantée, à peine
effleurée du bout des lèvres mauves. Ce froid que je ne connais
plus, pourrais-je le retrouver à ton départ, tant ta chaleur m’a
étreinte jusqu’à l’âme ? Ton grand corps élancé loin du
mien courbe et petit dans une danse absurde, dans un délire
d’énergie, une harmonie des paroles, mais non des caresses.
L’intime en grand, le rapprochement des pensées et non
l’enlacement des doigts, le regard sur un dos et non sur un visage,
la brûlure d’un fossé et non le gouffre du duo. La grandeur du
mental contre mon intuition sensitive, jamais ne pourrais-je me lier
à cette immensité ? Perdre le temps pourtant si court,
saccadé, perdu dans l’attente, broyé par le départ, à jamais
tien. Acres sont mes pensées actuellement, tu es là où je ne puis
aller, où je ne puis me lover, si près et pourtant inatteignable.
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